Dédales

Le thème :

"Dédales" est un thriller psychologique de 2003 qui traite d'une pathologie complexe et méconnue (mais véritable), le trouble de la personnalité multiple, un peu comme une schizophrénie multipliée par cinq ou six...

L'histoire :

Pour tenter de percer le terrible secret d'un tueur en série aux multiples personnalités, deux hommes vont devoir plonger dans son monde intérieur : le flic qui l'a arrêté, Matthias, et le docteur Brennac, chargé de son bilan psychiatrique. Mais celui qui descend dans un labyrinthe prend le risque de ne pas en sortir...

Mon avis :

Particulièrement attiré par ce genre de films (K-Pax, Seven, Memento, Usual Suspects, Fight Club, Un Homme d'Exception, pour ne citer que les plus connus), je salivais à l'idée de regarder Dédales. Je me suis mis dans les conditions idéales pour visionner ce type de DVD, à savoir le son réglé pile-poil sur le home-cinéma, le paquet de clopes à proximité, sans oublier le briquet, la télécommande à portée de main, calé genre apathique mais sphinxial, avachi mais attentif, engoncé dans le canapé.

Lambert Wilson, Sylvie Testud et Frédéric Diefenthal sont les acteurs principaux de "Dédales". Pour éviter de tourner en rond, je vais droit au but (allez l'OM ?). Sylvie Testud est irréprochable, tant elle est crédible dans son rôle de grande malade de la tête. Elle passe parfaitement d'un personnage à l'autre en une fraction de seconde, étalant son art d'actrice qu'elle démontre également dans "Stupeur et Tremblement" (d'Alain Corneau, 2003).
Diefenthal est extrêmement attachant en flic névrosé, mi-artiste, mi-halluciné, et prouve qu'il est capable de jouer dans un autre registre que son rôle de flic tartuffe dans Taxi 1, Taxi 2 la revanche, Taxi 3 la revanche du retour...
Pour Lambert Wilson, mon impression est un peu plus mitigée... C'est, certes, un excellent acteur, mais son jeu "grande tragédie classique" et son phrasé théatral ne m'ont pas totalement convaincu.

Quant au film, j'avoue n'être jamais complètement "rentré dedans" et m'être un peu perdu sur la fin, ne comprenant pas totalement ce que le réalisateur, René Manzor (frère du chanteur Francis Lalanne) a voulu suggérer...

Le thème étant à ce point grave, Manzor s'est lancé dans un film difficile auquel il manque un peu de fluidité pour séduire totalement.