Les Hauts de Kriskatane
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 Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...

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le Kat
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MessageSujet: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyLun 7 Mar à 15:24

Ici, nous vous proposons de construire ensemble une histoire sous forme de nouvelle (ou de roman, si la mayonnaise prend ;-)).

Chacun, selon son inspiration, est libre d'alimenter et d'enrichir la progression de histoire écrite en commun. Une ligne, un paragraphe, une page, tout fonctionne. Seule restriction : le thème de ce 1er essai ne doit pas être loufoque. On essaie réellement de construire une intrigue, ce qui n'exclue pas l'humour, évidemment...

Par expérience (certains kriskatanois s'étant déjà risqués à ce type d'exercice), nous savons qu'il n'est pas nécessaire d'apporter une idée nouvelle à chaque post. Enrichir le post précédent, l'étoffer, et donner du corps au récit permettra de rendre l'histoire crédible et cohérente (enfin, en principe - lol)...

Bonne inspiration à tous et rendez-vous à la fin de l'histoire !
Coucou


Dernière édition par le Mer 9 Mar à 16:58, édité 5 fois
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le Kat
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyLun 7 Mar à 15:34

Chapitre 1 : le cadre

Le temps était tellement pourri, en cette fin de mois de juin, que les mouettes volaient sur le dos... Le petit port de Kriskatouën ressemblait à une mare de gas-oil, et son eau irisée attendait patiemment la marée de 23h00 pour se refaire une beauté.

Le Bar de la Marine distillait ses chansons de marins, et les effluves de moules-frites forçaient la fenêtre entre-baillée de la chambre que Manu avait louée à l'Hôtel du Phare. Il était bien en peine de préciser au concierge, avachi dans son fauteuil élimé, la durée de son séjour... Il ne savait même pas qui le contacterait dans ce bourg de Bretagne, qu'il avait rejoint, toute affaire cessante, en espérant trouver une explication au message laissé sur son répondeur parisien, 3 jours plus tôt...

...


Dernière édition par le Mar 8 Mar à 19:02, édité 4 fois
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la Gazelle
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyLun 7 Mar à 17:53

... "C'est Pierre... Oui je sais, ça fait bien longtemps que nous ne nous sommes pas parlés. Faut qu'tu viennes vite à Kriskatouën. J'ai des soucis... De gros soucis, faut qu'tu m'aides. Prends une chambre à l'Hôtel du Phare et je te recontacterai..." Bip bip bip, la communication était interrompue.

La voix de ce Pierre qui l'appelait était angoissée. Manu ne comprenait pas ce qu'il se passait. Deux problèmes majeurs subsistaient : qui était Pierre ? Ce message lui était-il vraiment destiné ? Après un nombre conséquent d'écoutes du message, Manu ne parvenait toujours pas à d'identifier cette voix.

Intrigué au plus haut point, Manu décida d'éclaircir ce mystère qui occupait son esprit en permanence. Sa profession de journaliste le lui permettant, il prit donc la route pour Kriskatouën trois jours plus tard, à bord d'une voiture discrète qu'il loua à l'agence au coin de sa rue. Un coup de téléphone à son rédacteur en chef motiva son déplacement en Bretagne sous prétexte d'une étude légitime sur les vols dans les parcs à huîtres du littoral.

Dans sa chambre de l'Hôtel du Phare, la télé était allumée. L'écran renvoyait l'image d'un groupe d'adolescents à peine sevrés se prenant pour les Rolling Stones. Manu, allongé sur son lit, réfléchissait. Quand Pierre allait-il reprendre contact avec lui ? A ce moment précis, trois petits coups retentirent à la porte.
Manu se leva d'un bond et se précipita pour aller ouvrir, mais il ne vit personne... Il regarda dans le couloir, à droite, à gauche... Personne... Aucun bruit. Il allait refermer la porte, lorsqu'il aperçut un papier blanc sur le sol.

...


Dernière édition par le Lun 7 Mar à 18:59, édité 1 fois
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Isis
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 8 Mar à 2:58

...

Perplexe, il le fixa un moment avant de se décider à le ramasser. C'était une feuille de carnet, pliée en quatre, qui avait du être arrachée : la bordure en était déchiquetée.
Il le tourna entre ses doigts, hésitant, ayant presque peur de ce qu'il allait y lire.

Au lieu de déplier le feuillet, Manu s'avança au milieu du couloir mal éclairé aux murs tapissés de bleu, regardant une à une les autres portes.

Seules, deux d'entre elles laissaient passer un mince rai de lumière. Cela voulait-il dire qu'ils n'étaient que trois occupants à l'étage ? Sans doute que d'autres personnes dormaient déjà, ou étaient sorties... Comment savoir ?

Il se demanda si la personne qui avait toqué à sa porte était tapie dans l'ombre d'une des chambres, attendant qu'il retourne dans la sienne. Il hésita : allait-il oser frapper à chaque chambre ? Et finalement, quel effet cela aurait-il, à part déranger des gens qui ne comprendraient rien à ses questions ? Il était évident que personne ne reconnaîtrait avoir déposé ce papier, sinon, pourquoi ne pas le lui avoir donné en main propre ?

Etait-il possible que le messager anonyme se soit sauvé immédiatement par l'escalier au bout du couloir ? Il avança à pas rapides jusqu'à la première marche, recommença le trajet plusieurs fois en allant le plus vite possible. Aucun doute, le visiteur n'aurait pas eu le temps d'arriver à l'escalier avant que lui, Manu, ait ouvert la porte : il l'aurait vu !

Pensif, il restait là, debout au milieu de tout ce bleu, regardant l'enfilade de portes fermées en triturant le mystérieux papier. A quoi cela rimait-il ?

...
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le Kat
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 8 Mar à 12:01

Le bruit du moteur de l'ascenseur qui s'activait le tira de sa réflexion. Le brouhaha des voix de plus en plus distinctes se faisait entendre. Il se surprit à penser au coté incongru de la situation. Il était seul dans la pénombre, la porte de sa chambre largement ouverte dans son dos, à attendre que quelque chose se passe, et il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait ou allait être.
Comme il le pressentait, les portes de l'ascenseur s'écartèrent pour laisser sortir un couple dont l'homme était visiblement sous l'emprise de l'alcool, parlant fort, riant sans retenue, et dont les mains baladeuses trahissaient le futur à court terme.

Manu se risqua à une prise de contact :

"Bonsoir..."

Tandis que la femme le toisait avec l'assurance des princesses de la nuit, l'homme bougonna un "Hello" empreint de fierté éthylique. Manu comprit que la conversation en resterait là lorsque la femme entraîna le pigeon, sans ménagement, vers la chambre située au bout du couloir. Elle était visiblement décidée à rentabiliser son investissement à l'étranger. Pendant que l'homme s'employait maladroitement à introduire la clé dans la serrure, elle resta ostensiblement dos à Manu. La dernière chose qu'il vit fut l'échancrure de sa robe fendue lorsqu'elle entra derrière l'homme...
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chrystel
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 8 Mar à 16:41

Il resta là, planté quelques secondes, ne pouvant oublier cette vision de rêve. Elle était vraiment très belle avec ses longs cheveux cuivrés qui lui balayaient sensuellement le dos. Soudainement il reprit ses esprits et se décida enfin à ouvrir le morceau de papier. Ses mains tremblaient il ne savait pas pourquoi ; une peur panique s’emparait de lui. Fermant les yeux pour se donner du courage il respira un grand coup et ouvrit le billet :
«Je suis Cléo, vous ne me connaissez pas. Si quelqu’un vous a remis ce papier c’est que je suis peut-être en danger. Je suis une amie de Pierre et je le recherche. Il m’a dit que vous deviez prendre une chambre à l’hôtel du phare. J’en ai pris une aussi, c’est celle au bout du couloir... Frappez à ma porte à 23h00 pile. Si ça ne répond pas, prévenez la police ».
Il regarda fébrilement sa montre : 22h30. Il restait encore 30 minutes angoissantes à attendre.
Mais qui était donc cette Cléo ?
« J’ai la chambre au bout du couloir ». avait-elle écrit.
Et si c’était cette mystérieuse princesse de la nuit ? Il sourit d’un air énigmatique et lascif lorsque tout à coup il entendit des cris provenant du bout du couloir...
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMer 9 Mar à 1:38

Le cœur de Manu battait la chamade. Qui avait crié ? Il s'agissait des cris d'une femme. Etaient-ce ceux de Cléo ?

La porte voisine de celle du couple qui venait de pénétrer dans la chambre s'ouvrit. Un homme d'une quarantaine d'années en sortit. Il portait un costume noir et une chemise bleu ciel. Son nœud de cravate était desserré et ses cheveux étaient ébouriffés. Il tenait dans sa main droite plusieurs papiers. Manu supposa qu'il était en train de travailler. Vu sa tenue vestimentaire, il en déduit qu'il était représentant.

La porte face à la chambre de Manu s'ouvrit également. Un couple d'une soixantaine d'année passa la tête dans l'encadrement. Les yeux à demi-fermés, comme s'ils avaient été tirés de leur sommeil par les cris, ils demandèrent à Manu : "Que se passe-t-il ?'.
Manu leur répondit alors qu'il n'en avait pas la moindre idée mais que les cris semblaient venir de la chambre au bout du couloir : celle dans lequel le couple était entré.
L'homme sexagénaire sortit dans le couloir en pyjama rayé bleu marine et blanc et sa femme portait une longue chemise de nuit à petites fleurs. Tous deux portaient des charentaises aux pieds.
Il invita Manu à les suivre jusqu'à la chambre désignée…
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le Kat
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMer 9 Mar à 12:47

La vieille dame intima l'ordre à son mari de rester près d'elle, ce qu'il ne contesta pas une seconde, choisissant même de se réfugier derrière elle. Le V.R.P., rodé aux affres nocturnes des hôtels, retourna à ses occupations. La rédaction de ses notes de frais et le calcul de la marge générée par les commandes du secteur revêtaient à ses yeux plus d'importance que les cris d'une hystérique en mal de sensations.

Manu se retrouva volontaire désigné naturellement pour frapper à la porte d'où provenaient les cris.

N'obtenant aucune réaction en provenance de la chambre, alors que, visiblement, le veilleur de nuit avait d'autres chats à fouetter, Manu pesa de tout son poids sur la porte. Il comprit furtivement qu'il y avait une énorme nuance entre un film dans lequel la porte lâcherait immédiatement et la situation qu'il était en train de vivre.

Alors qu'il envisageait la récupération d'un passe à l'accueil de l'hôtel, un bruit métallique lui annonça l'ouverture imminente de la porte.

La femme apparut, les yeux hagards et la mine défaite... Elle avait perdu beaucoup de sa superbe et cherchait du regard une aide salvatrice. Elle s'effaça, permettant à Manu d'accéder à la chambre. Le touriste aviné était assis sur le lit, en état de choc, et regardait fixement en direction de la salle de bains.

Manu identifia immédiatement l'objet qui pendait au bout d'une ficelle, accrochée à la barre du rideau de douche. C'était une main, sectionnée au niveau du poignet, et de toute évidence, elle ne servirait plus à son propriétaire...

Manu réprima la nausée qui l'envahissait et composa fébrilement le 100 sur le téléphone de la table de nuit, dans l'espoir de joindre le veilleur de nuit.
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Isis
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMer 9 Mar à 18:32

...

Il attendit, écoutant la sonnerie résonner, une petite voix intérieure lui soufflant perfidement : "Raccroche, tu vois bien que ça ne sert à rien, de toute façon ce soir rien ne tourne comme tu le veux, ça ne va jamais répondre...".

Au bout d'une minute, Manu raccrocha et recomposa le 100, attendit encore et dut se résoudre à admettre que son intuition, hélas, était bonne. Ou le gardien s'était absenté, ou il était sourd comme un pot, mais de toute manière il ne répondait pas...

La femme ne le quittait pas des yeux une seconde, se tordant les mains nerveusement, et le poivrot, lui, allait sans doute bientôt s'effondrer par terre, anéanti par l'alcool et le choc. Entendant une sorte de glapissement étranglé derrière lui, il se tourna vers la porte et s'aperçut que finalement, le vieux couple l'avait suivi. La dame, une main sur la bouche, ses yeux exorbités rivés sur la macabre main, semblait retenir à grand peine un hurlement d'horreur, alors que son mari restait planté derrière elle, comme pétrifié d'épouvante.

Manu fouilla inutilement dans ses poches, cherchant son portable, se rappelant au même moment qu'il l'avait déposé sur la table de nuit de sa chambre.

- Quelqu'un a un téléphone pour appeler la police ? demanda-t-il.

- La police ? chevrota la femme en lui tendant machinalement un portable dernier cri, Mais pourquoi la police ?

- Simplement parce que trouver une main coupée dans sa chambre d'hôtel, ça ne doit pas être un simple oubli du précédent occupant. Vous ne croyez pas ? répondit-il en appelant le 17.


...
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la Gazelle
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyVen 11 Mar à 1:15

... "Allo la Police ? Oui bonsoir Monsieur, je suis Manu Labarthe. Je séjourne actuellement à l'Hôtel du Phare à Kriskatouën et avec d'autres occupants, nous venons de découvrir dans la chambre 14 une main accrochée à une ficelle, elle-même suspendue à la barre du rideau de douche... Non, il n'y a aucun corps dans la chambre... D'accord, nous ne touchons à rien en vous attendant... A tout de suite".

Manu rendit le téléphone à sa propriétaire et annonça : "La Police arrive d'une minute à l'autre. Ils nous ordonnent de ne toucher à rien surtout".

...
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyVen 11 Mar à 1:47

Il ne fallut que quelques minutes aux deux véhicules de police pour arriver devant l'hôtel, gyrophares allumés, mais sirènes éteintes. Une affaire comme celle décrite par le citoyen qui les avait appelés sortait clairement de l'ordinaire des fonctionnaires de police, mais pas au point de réveiller tout le village.

Un peu empotés, et visiblement excités, une femme et trois hommes en uniformes montèrent les escaliers à grand bruit, et débouchèrent dans le couloir.

La princesse de la nuit, ayant quelque peu repris ses esprits, s'approcha de Manu, et lui glissa discrètement à l'oreille :

"Je connais Cléo... S'il vous plait, ne parlez de rien à la police maintenant..."

Manu eut du mal à contenir sa surprise, alors que les policiers entraient dans la chambre.

La femme s'adressa aux occupants de l'étage, et leur ordonna d'une voix autoritaire, qui en disait long sur son raffinement, de sortir de la pièce.

"Tout le monde dehors ! Et on ne touche à rien !"

Manu nota qu'elle ne portait pas d'alliance, bien qu'elle approchât de la quarantaine. Elle n'était pas non plus un modèle de féminité et ses gestes un peu brutaux complétaient le tableau. Manu eut même le sentiment que ses collègues masculins n'auraient pas leur mot à dire dans la procédure...
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chrystel
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyVen 11 Mar à 19:21

Deux des policiers se dirigèrent vers le vieux couple et le fit sortir dans le couloir. Le mari tentait tant bien que de mal de consoler son épouse qui pleurait à chaudes larmes, en l’enlaçant affectueusement de ses bras.
- « Allez tout le monde dehors !», répéta de nouveau la femme policier, d’une voix revêche, tout en jetant un regard impérieux à la princesse de la nuit.
Et elle entra dans la salle de bain avec son collègue.
Manu ne bougea pas. Il était tétanisé, son regard ne pouvait se détacher de la salle de bain. Cette main… Cette main sanguinolente qui pendait au bout de cette cordelette... Mon Dieu quelle horreur... Et ces lambeaux de chair humaine...
Jamais il n’avait vu la main d’un mort d’aussi près. Ou tout au moins la main d’un mort... Détachée du corps de son propriétaire.
Lui qui était pourtant amateur de film d’épouvante, il restait là, paralysé de frayeur ; à la vue d'une simple main tranchée.
Qui avait pu commettre une telle atrocité ? Sans penser à la victime !!! D'ailleurs où était la victime ?
L’assassin avait-il tué sa victime puis coupé une des mains ? Ou bien avait-il coupé la main puis tué sa victime ? Ou bien encore avait-il coupé la main et laissé sa victime vivante ?
Et pourquoi couper une seule main ?
Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête… Tandis que la princesse de la nuit se rapprochait de lui.
- « Partons »... souffla-t-elle, tout en lui lançant des regards suppliants en direction de la porte de sortie.
Manu écarquilla ses yeux bleus. Partir ? Que voulait-elle dire par là ? Rejoindre le couple dans le couloir, fuir cette pièce qui allait bientôt sentir l’horreur de chair humaine pourrie, ou... s’enfuir carrément...
C’est alors que le policier qui était entré dans la salle de bain en sortit précipitamment, une main collée sur la bouche. Il était livide. Il allait défaillir !
Alors la princesse de la nuit tira Manu par le bras et l’entraîna en courant vers la sortie de la chambre. Alors qu’elle appuyait sur la poignée de la porte, elle entendit la voix de la femme flic :
- « Arrêtez tout de suite, restez où vous êtes ! »
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptySam 12 Mar à 21:22

Manu stoppa immédiatement, malgré la résistance de sa compagne inattendue. Il se retourna vers les policiers et dit calmement :

- Arrêter ? Mais vous venez de nous donner l'ordre de sortir d'ici, et nous allons juste dans ma chambre, presque en face.

La femme policier les regarda d'un oeil soupçonneux, et finit par prendre sa décision :

- D'accord, que chacun regagne sa chambre, et mon collègue restera au bout du couloir pour s'assurer que personne n'en profitera pour se défiler !

A ce moment, un fracas se produisit, faisant sursauter tout le monde, et arrachant un cri de surprise à la dame âgée. Le poivrot avait finit par s'écrouler par terre, entraînant avec lui tout ce qui se trouvait sur la table de nuit. La policière paraissant seulement s'apercevoir de sa présence, s'en approcha, se pencha sur lui et eut immédiatement un réflexe de recul.

- Mais il empeste l'alcool, celui-là ! C'est l'occupant de la chambre ?

Tous eurent le même hochement de tête, regardant l'homme prostré, à la respiration sifflante qui gisait aux pieds du lit.

- Il était seul ?

- Oui ! affirma immédiatement la femme derrière lui, d'un ton assuré.

Manu retint sa respiration, s'attendant à la voir démentie par le vieux couple. La dame les regardait fixement, sans rien dire. Son mari commença :

- C'est-à-dire que...

- Oui, le coupa d'un ton sec la vieille dame, il était seul quand nous sommes arrivés tous en même temps dans cette chambre en entendant crier.

Son mari ne broncha pas, apparemment habitué à tous accepter de la part de sa moitié. Manu sans rien en montrer, était surpris qu'elle ait couvert le grossier mensonge de l'autre femme, dont la main tremblait sur son bras.

- Bien, dit la policière, Marc occupe toi de me faire dégager cet ivrogne d'ici, fais-le transporter à l'hôpital et demande une surveillance, pendant que toi Joël tu restes dans le couloir pour surveiller ces gens. Ouste tout le monde, retournez dans vos chambres et pas de contacts entre vous, on vous interrogera après.

Au ton péremptoire, ils sortirent tous...
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la Gazelle
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 15 Mar à 17:44

Le VRP entra dans sa chambre en soupirant, tandis que le vieux couple retournait à petits pas au bout du couloir, suivit par Manu et la créature. Arrivés devant leurs portes respectives, ils se saluèrent et pénétrèrent dans leurs chambres.

Manu invita la jeune femme à s'asseoir sur l'unique chaise présente et se dépêcha de regrouper ses vêtements qui traînaient un peu partout dans la pièce. Il lui proposa alors un verre à boire, mais elle refusa. Manu se servit une mignonnette de whisky, extraite du sempiternel petit meuble réfrigérant que toute chambre d'hôtel néo-moderne se devait de posséder, et s'assit sur le bord du lit. Il s'ébouriffa les cheveux et se frotta le visage. Puis il se lança :

"J'ai l'impression d'être dans un rêve. Je n'y comprends rien… J'ignore pourquoi je suis venu ici, mais j'ai l'impression que je ne suis pas prêt d'en partir, à priori…".

La princesse de la nuit le regardait avec un air de compassion. Comme elle n'avait pas l'air très loquace, Manu reprit :

"Je ne sais même pas qui vous êtes, ni où est Pierre et surtout qui il est...???".

Après avoir donné l'impression de réfléchir quelques secondes, elle proféra :

"Je m'appelle Vanessa. Pierre, je ne sais pas plus que vous qui il est, je ne le connais pas personnellement... Par contre, Cléo m'a souvent mentionné son nom, rien de plus…".

A ce moment là, Manu eut la certitude que Vanessa était un nom de scène. Son véritable prénom devait être beaucoup moins exotique.

Un bruit sourd retentit à la porte et un "Ouvrez ! Police !" puissant fit avorter la question que Manu s'apprêtait à poser.

Vanessa souffla à Manu :

"S'il vous plait, faites-leur croire que je suis votre amie et que nous séjournons ensemble ici…".

Manu ouvrit la porte…
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chrystel
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 15 Mar à 18:57

La femme flic se tenait devant la porte, accompagnée d’un homme en costume représentant le Service IRCGN, soit la police scientifique.
- Je suis le lieutenant de police Chevran et voici Monsieur Thomas. C’est vous qui avez prévenu la police n’est-ce pas ? dit-elle d’un ton autoritaire à Manu.
- Oui c’est moi, marmonna-t-il.
- Veuillez me suivre.
Et elle partit dans le couloir en direction de la chambre macabre... Il la suivit d’un pas lourd et se retourna pour lancer un dernier regard inquiet à Vanessa, restée sur le pas de la porte.
Retour à la case départ, pensa-t-il, en entrant de nouveau dans la chambre.
A l’intérieur s’afférait toute une équipe de police portant un dossard avec l’inscription D.C.I.H. Division Criminalité Identification Humaine.
- Monsieur Thomas est technicien d’identification criminelle. Il est chargé de prélever des indices sur le terrain. Il va vous demander d’identifier la main tranchée.
Manu écarquilla les yeux tandis que l’homme lui présentait la main sectionnée enfermée dans un sac transparent fermé par un zip. On aurait presque dit une fausse main rangée là-dedans ; et la peau commençait déjà à se décomposer...
- Est-ce bien la main qui était au bout de la cordelette dans la salle de bain ?, demanda le lieutenant Chevran d’un ton impassible.
Manu lui lança un regard mi-ironique mi-énervé.
- Bien sûr !, lâcha-t-il.
- Notez que le témoin a identifié la main tranchée comme celle ayant été trouvée dans la salle de bain, dit-elle à son collaborateur.
Puis elle se fixa Manu dans les yeux et demanda :
- Et à qui appartient-elle ?
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyDim 20 Mar à 20:05

Manu s'attendait à tout sauf à cette question... Il n'eut aucune peine à dire qu'il n'en avait aucune idée, et il trouva plutôt stabilisant de ne pas avoir à mentir.

Manu était un journaliste d'investigation, rodé aux techniques policières, et il avait pressenti chez la femme policier tout ce qui faisait un bon flic. Il ne douta pas un instant que, l'air de ne pas y toucher, elle avait entamé un interrogatoire informel.

- Puis-je vous demander les raisons de votre présence à Kriskatouën, et à l'hôtel du Phare en particulier ? demanda-t-elle d'un ton monotone...

Manu avait un coup d'avance sur elle, et il savait que cette question viendrait. Il avait donc bénéficié de quelques secondes pour décider de la stratégie à adopter. Il souhaitait, avant toute chose, conserver un minimum d'autonomie et d'initiative, et avancer dans sa propre enquête sans gardes-chiourmes collés à ses basques.

- Je suis journaliste à Littération, et je suis venu dans votre ville pour faire un papier sur les vols dans les parcs à huîtres du littoral. Quant au choix de l'hôtel du phare, il tient en un seul mot : économie ! lança-t-il avec un regard entendu à l'adresse du lieutenant Chevran.

Il avait pris la précaution de bien choisir le ton et les mots, afin de ne pas donner dans le parisianisme exacerbé. Il savait par avance que cette femme-flic allait faire preuve de rigueur dans la conduite de son enquête, et se la mettre à dos était la moins bonne des solutions. C'est aussi la raison pour laquelle il ne lui présenta pas sa carte de presse, sachant que ce geste n'aurait aucun impact sur elle.

Elle enchaîna :

- La personne qui est dans votre chambre est votre femme ?

- Non, c'est l'amie d'un confrère... Elle s'est proposée pour me piloter lors de mon séjour, lâcha-t-il sobrement.

La spontanéité de la réponse figea le regard de Chevran.

- Bien joué, pensa-t-elle immédiatement.

Ce que Manu ignorait faisait la force du policier. Elle connaissait parfaitement cette soi-disant amie d'ami depuis qu'elle était fichée comme occasionnelle sur les ordinateurs de la brigade. Occasionnelle, dans le jargon des flics, c'est la dénomination de la femme discrète, souvent de bonne famille, qui arrondit ses fins de mois en vendant sa compagnie aux pigeons de passage. Les occasionnelles constituent, en général, les meilleurs indics de la police, effrayées à l'idée de voir leur vie secrète révélée au grand jour.

Chevran maîtrisa parfaitement le sourire qui lui venait à la réponse de Manu et poursuivit d'une voix presque autoritaire :

- Quand êtes-vous arrivé à l'hôtel ?

- En fin d'après-midi.

- Avez-vous remarqué ou entendu quelque chose de suspect ?

Manu fit mine de réfléchir...

- Absolument pas, mais je crois m'être assoupi, et la télé fonctionnait dans ma chambre. Je ne pense pas pouvoir vous aider...

- C'est moi qui en décide, lui rétorqua-t-elle, mettant Manu dans une situation inconfortable. Vous pouvez rentrer dans votre chambre et je vous demande de rester à la disposition de la police.

Elle connaissait Vanessa, et comptait bien se servir d'elle... Elle laissa donc Manu repartir seul dans sa chambre, et omit volontairement d'interroger la belle...
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Isis
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyJeu 24 Mar à 13:13

Manu referma la porte, songeur... Que pensait donc exactement Chevran ? Que savait-elle que lui ignorait ? Et surtout, est-ce qu'elle croyait ce qu'il lui disait, ou avait-elle plus de soupçons qu'elle ne le laissait paraître sur ses mensonges et demi vérités ?

Il se demandait finalement s'il avait eu raison de couvrir Vanessa, qu'il ne connaissait pas il y a seulement une heure, pour une histoire étrange qui lui était tombée dessus à cause d'un simple message sur son répondeur. Message qui, de plus, ne lui était peut-être même pas destiné... Il s'était embarqué tout seul dans une sale histoire, et n'aurait à s'en prendre à personne d'autre si ça tournait mal pour lui !

La question était : est-ce qu'il lui restait un autre choix que de persister dans la même voie ? Rappeler Chevran et lui raconter toute la vérité maintenant le flanquerait sûrement dans un pétrin absolu, la femme flic n'allant sûrement pas le croire sur sa bonne mine, et d'autant plus qu'il lui avait menti depuis le début !

Non, le choix ne lui appartenait plus de toutes façons, au point où il en était, il ne pouvait que continuer. Avec un demi-sourire, il se rendit compte qu'il était prêt a beaucoup de mensonges pour avoir une chance de trouver la clé du mystère tout seul, même si la situation était de plus en plus glauque.

Il s'aperçut alors que Vanessa n'était pas dans la pièce, et se demanda confusément une fraction de seconde comment elle avait pu s'éclipser de la chambre. A ce moment, il réalisa que le bruit d'eau qui coulait venait de sa salle de bain et que la femme était sans doute en train de tenter de se refaire une beauté. Il espéra presque qu'elle tenterait de le séduire, histoire de l'empêcher de poser des questions embarrassantes et de se faire un solide allié face à la police.

Il prit une autre mignonnette de whisky dans le minibar, alla s'installer sur la chaise face à la porte de la salle de bain, et attendit que Vanessa se décide à en sortir pour enfin tenter d'éclaircir cette histoire macabre. Il était bien décidé à ne pas se laisser mener en bateau par cette fille provocante qui n'hésitait pas à se servir de ses charmes.

Il s'avoua qu'il devrait surtout à ne pas céder lui-même à la forte attirance qu'il éprouvait pour elle, et se dit qu'il ferait mieux de la lui cacher s'il voulait qu'il lui reste au moins une chance de connaître la vérité.
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyJeu 24 Mar à 23:48

Le lieutenant Chevran attendit que la Division Criminalité soit partie pour s’adresser à ses deux collègues.
- «Marc, téléphone au service et renseigne-toi sur Emmanuel Labarthe. Demande s’il a un casier judiciaire. Ou n’importe quoi d’autre se rapportant à lui».
- «Oui, lieutenant».
- «Tanguy, le couple t'a-t-il donné d’autres renseignements sur ce qu’il a vu ou entendu exactement ?»
Il sortit un petit carnet de sa poche et lu :
- « Ils ont entendu des cris provenant de la chambre, ils sont allés voir. Devant la porte de la chambre se trouvait Mr Labarthe qui lui aussi avait entendu les cris. Ils ont frappé et l'homme a ouvert. Il avait crié car il avait vu la main coupée. C’est tout. Ensuite ils ont appelé la police».
- «Ca ne nous avance pas !», lui cria-t-elle comme si c'était de sa faute.
- «Voulez-vous que j’aille interroger la femme ? Comment s’appelle-t-elle ?», demanda-t-il
- «Vanessa Terzian. Mais non, je m’en chargerai moi-même...»
- «Lieutenant, on a rien sur Emmanuel Labarthe», annonça Marc.
- «Bon… Reste ici, ou tout du moins dans le couloir, devant la porte de cette chambre et ne quitte pas des yeux la chambre de Labarthe. S’il se passe quoi que ce soit, appelle-moi sur le portable. Je vais chercher une voiture banalisée et nous ramener des vêtements de civils. Nous allons filer ce gars, je sens qu’il ne m’a pas tout dit».
Tout à coup quelqu’un frappa à la porte.
- «Entrez !», cria Chevran.
C’était le directeur de l’hôtel.
- «Vous tombez bien ! Je voulais vous demander de nous avertir de chaque appel entrant ou sortant de la chambre de Mr Labarthe».
- «Sans problème, Madame»
- «Tanguy, occupe-toi de ça, moi je vais chercher la voiture banalisée»
Et elle sortit d’un pas hâtif.
Et en même temps je téléphonerai à Littération pour voir s’il est vraiment ici pour écrire un papier sur les vols dans les parcs à huîtres du littoral...
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyLun 28 Mar à 23:53

Manu était plongé dans ses pensées, lorsque la porte de la salle de bains s'ouvrit. Vanessa en sortit, une serviette enroulée autour d'elle. Elle couvrait le haut de sa poitrine généreuse et lui arrivait en haut des cuisses. Elle avait négligemment relevé ses cheveux cuivrés en un chignon. Manu ne la quittait pas des yeux. Il était subjugué par la beauté de cette femme.

- Je me suis permise d'emprunter votre salle de bains. Ces émotions m'ont mise dans tous mes états et cette douche m'a faite le plus grand bien.

D'une main, elle ôta la pince qui retenait ses cheveux et secoua sa tête en arrière. D'un geste très sensuel, elle passa ses doigts dans ses cheveux afin de les démêler. De l'autre main, elle tentait tant bien que mal de retenir la serviette qui la couvrait si peu. Elle s'assit face à Manu sur le lit et chercha dans son sac ses cigarettes. Elle en proposa une à Manu qui la refusa poliment. Lorsqu'il lui tendit la flamme du briquet pour allumer sa cigarette, Vanessa posa sa main sur la sienne. Surpris, Manu eut alors un léger sursaut : Vanessa comprit alors qu'il n'était pas insensible à ses charmes. Elle aspira lentement sa cigarette et d'une manière très féminine en recracha la fumée. Elle savait que Manu ne cessait d'observer ses moindres gestes.

- Je tenais à vous remercier pour avoir dit tout à l'heure à la police que nous étions ensemble, lança Vanessa pour rompre le silence.
- Je ne sais pas pourquoi je suis entré dans votre jeu… Pourquoi avoir voulu cacher que vous étiez avec cet homme complètement ivre ? Qui est-il d'ailleurs ?
- Je ne le connais pas vraiment. Ca fait deux soirs que je le croise au Blue Lagon. Je sais juste qu'il s'appelle Andy et qu'il est anglais. Il m'a offert un verre ce soir et n'ayant pas envie de passer la nuit seule, je l'ai suivi jusqu'ici…
- Vous m'avez dit connaître Cléo. D'où la connaissez-vous ? C'est une bonne amie à vous ?
- On se connaît assez bien oui. Notre rencontre remonte à 4-5 ans environ. Elle est serveuse au Blue Lagon. Comme c'est un endroit que je fréquente régulièrement, nous avons sympathisé. Elle n'était pas là bizarrement ce soir alors qu'elle était censée travailler... J'ai demandé à Tony, son patron, mais il n'a pas pu me renseigner. Il était en colère après elle car elle ne l'a pas appelé pour lui dire qu'elle ne viendrait pas.
- Quand Cléo vous a parlé de moi ? demanda Manu qui essayait vainement d'assembler les pièces du puzzle.
- Pas plus tard qu'hier… répondit Vanessa. Il y avait un monde fou au Blue Lagon et, entre le bruit de la musique, couverte qui plus est, par les conversations des clients, j'ai eu beaucoup de mal à la comprendre. Surtout que Tony n'arrêtait pas de la rappeler à l'ordre pour qu'elle honore au plus vite les commandes des clients. Elle a juste eu le temps de me dire que Pierre avait des soucis et qu'il vous avait contacté, qu'à l'heure actuelle elle ne savait pas où il était et que si il lui arrivait quelque chose, à Cléo, il fallait que je prenne contact avec vous.
- Et quand comptiez-vous le faire ? Car si cet incident ne s'était produit ce soir, je doute que notre rencontre aurait eu lieu…
- Je m'étais fixée comme limite demain matin répondit Vanessa en écrasant sa cigarette.

Elle se leva, retenant précautionneusement sa serviette autour de sa poitrine, attrapa ses vêtements sur le lit et se dirigea vers la salle de bains…
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 5 Avr à 15:38

Avant d'entrebâiller la porte derrière elle, Vanessa lui jeta un regard langoureux. Une véritable invitation à la suivre… Manu lui sourit. Il n'avait qu'une envie, aller la rejoindre, lui arracher ses vêtements et prendre une autre douche avec elle. Vanessa était une véritable tentatrice…
Il s'étendit sur le lit et ferma les yeux. Ses pensées s'embrouillaient. Trop de choses s'étaient passées en quelques heures et il se sentait très las. Dire qu'il était déjà plus d'une heure du matin…
Doucement, ses fantasmes l'emmenèrent vers Vanessa, cette inconnue, qui à l'instant même, devait faire tomber sa serviette de bain sur le sol de la pièce d'à-côté, là, juste à quelques mètres... La torpeur commençait à le saisir lorsqu'il sentit un souffle chaud descendre le long de son cou. Il ouvrit subitement les yeux et vit Vanessa qui, penchée au-dessus de lui, venait de le réveiller d'un souffle sensuel.
Elle n'avait pas remis ses vêtements, et, enroulée dans sa petite serviette de bain blanche, elle se releva et lui tendit un verre de whisky qu'elle avait pris dans le minibar.
- A cette soirée..., murmura-t-elle en frappant doucement son verre contre celui de Manu.
Elle but une gorgée et s'assit sur le lit, tout près de lui, la main droite posée sur une cuisse de Manu. Ils se regardèrent en silence tout en appréciant la douce brûlure du whisky sur leur langue…
Manu se redressa et avança sa main vers la joue de Vanessa qu'il caressa tendrement. Elle ferma les yeux à ce contact et sa main descendit le long de son cou, vers l'échancrure de son décolleté, jusqu'à ce que la serviette finisse par tomber sur les hanches de la jeune femme.
Manu, qui n'avait pas cessé de regarder le visage de Vanessa, baissa alors les paupières vers la poitrine enfin dévoilée de la jeune femme. Elle était parfaite, tout simplement parfaite, ronde et galbée. Vanessa humecta ses lèvres et se pencha vers lui. Sa main remonta le long de la cuisse de Manu, plus haut, toujours plus haut...
Il s'embrassèrent alors dans un long baiser sensuel, doux et plein de promesse...

Manu se réveilla tout à coup.
La pièce était plongée dans l'obscurité.
Quelle heure était-il ?
Il tourna la tête vers le réveil : 6h30.
La lumière du jour commençait à percer à travers les rideaux fins de la chambre.
Vanessa était là, étendue à ses côtés, nue, un bras posé autour de la taille de manu, ses seins blancs frôlant son bras.
Qu'elle était belle sous la douce lumière de l'aube qui illuminait sa chevelure flamboyante !
Manu se frotta les tempes. Il avait bu trop de whisky hier soir…
Qu'avaient-ils donc fait cette nuit ?
Il n'eut pas le temps d'y penser car soudainement on frappa à la porte. Trois coups secs.
Il retira délicatement le bras de Vanessa, se leva pour ouvrir la porte... Et se retrouva nez à nez avec l'homme ivre de la veille.
Entre temps il avait du avoir le temps de dessaouler et lui jetait un regard assassin…
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyMar 12 Avr à 19:14

Manu, sans bouger, regardait l'homme, surpris par son arrivée inattendue. Celui-ci continuait de le dévisager en serrant les poings, l’air de plus en plus furieux, mais toujours sans dire un mot, et tout à coup, pris par le ridicule de la situation, Manu dut retenir un début de fou rire.
Il réussit à garder son sérieux et à parler normalement quand il s'adressa à son visiteur.
- Bonjour monsieur, vous êtes Andy je crois ? Vous-vous sentez mieux je…
L’autre lui coupa la parole, encore plus furieux :
- Pas la peine de vous fatiguer, j’ai pas l’intention d’être gentil avec vous, je viens juste récupérer ce qui est a moi !
- A vous ? s’étonna Manu, mais de quoi parlez vous ?
- Faites pas l’innocent, je sais qu’elle est là ce sont les flics qui m’ont dit ça.
- Elle ? Vous voulez parler de Vanessa ?
- Pas de la fliquette en tous cas ! Oui, je parle de la fille !
Manu le dévisagea de plus en plus surpris :
- Vanessa est bien là, oui.
- Super ! Ben dites lui d’arriver vite fait
- Je vais lui demander…
- Demander ? le coupa encore une fois l’homme, elle vient tout de suite, elle n’a rien a dire et vous rien a demander !
Manu s’énerva d’un coup :
- Comment ça, elle n’a rien à dire ? D’abord, vous allez vous calmer et ensuite, elle a certainement beaucoup à dire ! Par exemple, peut-être qu’elle n’a pas envie de se retrouver en compagnie d’un homme qui est peut-être un assassin !
Il regretta sa phrase dès qu’elle fut prononcée, mais c’était trop tard… L’homme avait pâlit, et se mit à balbutier en reculant d'un pas dans le couloir :
- Assassin ? Moi ? Comment ça assassin ?
Manu se dit qu’au point où il en était, la subtilité n’était plus de mise et qu’il n’avait plus qu’à tenter d’en savoir plus sur Andy et la main mutilée de sa chambre.
- Assassin, pourquoi pas ? Puisque finalement, la main tranchée était bien dans votre douche, et qu’après tout c’est vous qui avez eu le plus d’occasion de faire cette horreur, non ?
Andy le regardait, les yeux exorbités, le souffle coupé par l’attaque…
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyDim 17 Avr à 20:10

Il lui décrocha un coup de poing dans la figure, ce qui fit basculer Manu en arrière. Puis Andy se jeta sur lui en hurlant :
- Je ne suis pas un assassin !!!
Vanessa, réveillée en sursaut, s'enroula dans le drap et se précipita vers les deux hommes en criant :
- Mais vous êtes complètement fous ! Arrêtez !!!
Alertés par les éclats de voix provenant de la chambre, le lieutenant de police Joël fit irruption :
- Mais que se passe-t-il encore ici ?
Il attrapa Andy par les épaules afin de dégager Manu. Puis il s'adresse à Andy :
- Vous, vous n'avez rien à faire ici ! On vous avait sommé de ne pas quitter votre chambre ! Vous voulez vous retrouver au poste ?
- Mais j'étais venu récup… bredouilla Andy qui n'eut pas le temps de finir sa phrase.
- Je ne veux pas le savoir ! Vous restez dans votre chambre tant qu'on ne vous a pas autorisé à en sortir ! C'est bien compris ?
Furieux, Andy tourna les talons et se dirigea vers sa chambre. Il claqua si violemment la porte que cela fit sursauter Vanessa.
- Et vous deux, c'est pareil. Vous ne sortez pas d'ici !
Joël se retourna et leur ordonna de fermer la porte derrière lui.
Vanessa tourna le verrou et revint vers Manu toujours assis par terre. Sa lèvre saignait. Vanessa se leva, alla chercher dans la salle de bains un gant de toilette et le remplit de glaçons pris dans le minibar.
Elle s'agenouilla près de Manu et lui tamponna délicatement la lèvre. Celui-ci grimaça sous la douleur en fermant les yeux.
Vanessa lui caressait doucement les cheveux de son autre main…
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyLun 25 Avr à 9:29

Andy faisait les 100 pas dans sa chambre. Sacré bon sang ! Combien de temps devrait-il rester enfermé dans cette pièce ? Il devait absolument sortir et parler à Vanessa ! Mais comment faire ? Il y avait un flic posté dans le couloir... Ce sale flic qui l’avait mis en salle de dégrisement et l’avait interrogé comme un criminel... Andy s’affala de tout son long sur le lit en soupirant bruyamment. Il avait une de ces gueules de bois... Pourtant il fallait faire vite : sortir d’ici et parler à Vanessa avant que le lieutenant Chevran ne lui tombe dessus.
Andy se massa les tempes en grimaçant. Après tout… Pourquoi sortir de la chambre ? Il lui suffisait de téléphoner !
Il se rua sur le combiné et composa le numéro de la chambre de Labarthe. Une sonnerie, deux sonnerie, trois sonneries… C’était interminable. Mais que faisaient-ils ??
- « A… allo ? »
- « C’est toi Vanessa ? »
- « Oui. Qui est-ce ? »
- « C’est Andy, j’appelle de ma chambre à l’hôtel. Je n’ai pas le droit d’en sortir pour l’instant, ordre de la police Tu es seule ou Labarthe est là ?»
- « Il est sous la douche »
- « Ok. Tout d’abord... Je ne suis pas un assassin, tenez-vous le pour dit ! Et j’espère que je n’ai pas cogné trop fort... »
- « Non, je crois qu’ça va aller... »
- « Bon je t’explique : cette chambre dans laquelle je suis... Et bien en fait... Ce n’est pas la mienne, c’est celle de Cléo »
- « Cléo ? »
- « Oui, ton amie Cléo, du Blue Lagon. Mais les flics pensent que cette chambre est à moi car elle a été réservée au seul nom de famille de Cléo... Qui est aussi le mien... Car je suis son frère. »
Il y eut un silence au bout du fil. Vanessa était muette de stupéfaction.
Cléo lui avait effectivement parlé d’un frère qu’elle aimait beaucoup mais qu’elle ne voyait pas souvent car il vivait à l’étranger, assez loin de Kriskatouën.
Andy... Oui peut-être bien qu’il s’appelait comme ça.
- « Je veux bien vous croire Andy... Mais je vous demanderai de me montrer votre carte d’identité quand on se verra »
- « Bien entendu ! »
- « Ok. Continuez...»
- « J’avais rendez-vous avec elle hier soir à 23h00, chambre n°13 à l’Hôtel du Phare. Avant je suis passé au Club boire un verre, j’aime un peu trop le whisky comme tu as pu le constater... Et puis, je suis tombé sur toi... Mais je savais que tu étais son amie, elle me l’avait dit»
- « Oui nous sommes devenues assez proches ces derniers temps. Quant à vous… Je vous avais déjà vu au club ces derniers jours »
- « Je venais voir Cléo pour discuter de notre ami Pierre qui a disparu »
- « Je suis au courant. Moi aussi je le cherche. Que vous a-t-elle dit exactement ?»
- « Elle m’a laissé un message sur mon téléphone portable hier dans l’après-midi, me disant de la retrouver dans la chambre n°13 de l’Hôtel du Phare à 23h00. Comme j’étais saoul, j’ai eu du mal à t’expliquer les choses hier soir... Je ne tenais pas debout et je t’ai demandé de m’accompagner à l’hôtel »
- « Aaaah, voilà pourquoi vous ne cessiez de marmonner que nous n’allions pas dans votre chambre pour faire l’amour ! », ria Vanessa
- « Oui et je n’avais pas les clés de la chambre ! J’étais tellement ivre que j’ai sorti mon trousseau de clé de voiture... Quand tu as appuyé sur la poignée, la porte s’est ouverte... »
- « Il y a une chose qui m’intrigue : pourquoi Cléo a-t-elle réservée cette chambre ? »
- « Ce n’est pas elle qui l’a fait. Elle avait rendez-vous dans cette chambre n°13 avec un homme qui avait des renseignements sur Pierre. Il lui a dit qu’il avait réservé la chambre à son nom à elle et qu’il viendrait à 22h45. Elle devait être seule et ne pas avertir la police sinon elle ne reverrait jamais Pierre.»
- « Qui est cet homme ? »
- « Je n’sais pas ! Je voulais l’accompagner mais sur le message elle me l’a formellement interdit sinon ça risquait de tout faire foirer. Mais elle m’a dit de la retrouver après ce rendez-vous, vers les 23h00. Et à 23h00 on sait ce qui s’est passé... »
- « Oui, la chambre... La main dans la salle de bain... Quelle horreur...»
- « Et pas de Cléo ! Ca a du mal tourner... Fonceuse comme elle est, elle n’a pas du se laisser faire... En fait, je crains que... »
- « Que quoi ? », bredouilla-t-elle
L’angoisse lui compressait la poitrine tout à coup.
- « Que cette main coupée... Qu’on a retrouvée dans la salle de bain... Ne soit la sienne...»
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyLun 9 Mai à 13:33

Vanessa raccrocha le téléphone et s’assit sur le lit. Manu prit un verre qu’il remplit de whisky et le tendit à Vanessa. Elle le refusa.
- Je viens d’avoir Andy… Et je viens d’apprendre qu’il était le frère de Cléo… Il pense que la main retrouvée dans la salle de bains est celle de sa sœur…
- C’était la main de Cléo ??? bredouilla Manu
- Mais j’en sais rien… Cette histoire me dépasse complètement… Je ne sais pas dans quel pétrin nous nous sommes fourrés, mais je ne vois pas comment nous allons pouvoir nous en sortir. J’ai proposé à Andy de prévenir les flics, mais il a refusé.
- Et bien pour une fois, je suis d’accord avec Andy ! lança Manu en souriant. Il est clair que nous devons essayer de solutionner cette histoire seule. La vie de Cléo et de Pierre en dépend je pense…

A ce moment là, quelqu’un frappa à la porte. Manu alla ouvrir. C’était l’officier de Police Tanguy.
- Vous pouvez à présent sortir de l’hôtel, mais vous avez interdiction de quitter la ville jusqu’à nouvel ordre. De plus, il vous faudra venir au commissariat dans l’après-midi afin que nous enregistrions vos dépositions, annonça Tanguy.
- Ok, répondit Manu. Nous passerons dans le courant de l’après-midi…
Et il referma la porte.

- Que fait-on maintenant ? questionna Vanessa.
- On sort d’ici, j’ai besoin de respirer ! Habille-toi, pendant ce temps là j’appelle Andy et on l’emmène avec nous !

Pendant que Vanessa enfilait sa robe, Manu demanda à Andy de les retrouver 5 minutes plus tard au coin de la rue.
Une fois habillée et coiffée, Vanessa et Manu sortirent de la chambre et quittèrent l’hôtel. Ils retrouvèrent Andy au coin de la rue du Port et se dirigèrent vers la première terrasse de café en vue.

Ce qu’ils n’avaient pas remarqués, c’est qu’ils étaient suivis par une femme : le lieutenant Chevran habillée en civil…
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MessageSujet: Re: Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction...   Roman dont le titre sera défini à la fin de sa rédaction... EmptyDim 15 Mai à 15:23

Ils s'installèrent tous les trois à une table, et sans se concerter, commandèrent chacun un café serré.
Manu commençait à se sentir plus détendu, et se tourna vers des deux compagnons :
- Ca fait vraiment du bien de sortir de cet hôtel ! Ca finissait par devenir pesant, surtout après ce qu'il s'est passé, et toutes les questions qu'on se pose.
- Tu crois que c'était la main de Cléo, toi ? lui demanda Vanessa. Ce serait vraiment terrible !
- J'espère que non, mais il faut avouer qu'on peut se poser la question... Mais je ne suis sûr de rien, je n'ai même pas vraiment vu si la main appartenait à une femme ou à un homme, c'était tellement horrible !
- Je te comprends, j'ai cru que j'allais m'évanouir, et maintenant que tu le dis, moi non plus je n'ai pas fait attention... Pourtant, ça aurait dû nous sauter aux yeux. J'ai honte de ne rien avoir vu.
Andy, tête baissée, soupira :
- Honte ? Et moi, qu'est ce que je devrais ressentir ? J'avais tellement bu que je ne me souviens même pas avoir vu cette main, je ne sais même pas vraiment comment je suis rentré à l'hôtel ! Je sais qu'on a retrouvé une main coupée dans la salle de bain, et que c'est une main de femme grâce aux questions des flics ce matin... Quand je pense qu'il s'agit peut-être de ma soeur ! Je ne suis vraiment qu'un pauvre type, elle m'appelle à son secours et moi je suis tellement con qu'au lieu de ne penser qu'à elle, je ne pense encore une fois qu'à me saouler jusqu'à en perdre conscience. Elle a toujours été là pour moi, elle ! Elle m'a sorti de situations pourries un nombre de fois incalculable, et la seule chose qui me soit venue à l'esprit quand elle m'a appelé, c'est "Merde ! Je vais louper le match de foot, et la foire qu'on devait faire après". Je suis vraiment un pauvre type !
Manu le dévisagea, surpris par l'amertume d'Andy, et touché par les regrets qu'il exprimait.
- Mais tu es venu tout de suite quand même quand elle t'a appelé, d'autres ne se seraient pas déplacés. Et puis de toutes façons, c'est passé, maintenant il faut se concentrer et faire tout notre possible pour l'aider.
- Tu penses qu'il y a une chance pour qu'elle soit toujours vivante ?
- Bien sur, on ne sait même pas si la main est la sienne.
Vanessa l'interrompit :
- Moi je me pose une question : est ce que vous pensez que celle à qui appartient la main peut être vivante ? Avoir une main coupée ne tue pas forcément quelqu'un, si ?
Le silence retomba entre eux, chacun réfléchissant à cette possibilité. Puis, comme à regret, Manu reprit la parole.
- Je ne sais pas, Vanessa, mais honnêtement, une blessure pareille fait perdre beaucoup de sang, et à mon avis, celui ou celle qui a fait ça n'a certainement pas donné les premiers soins à sa victime...
L'inspecteur Chevran, qui s'était installée discrètement à une table voisine, essayait d'entendre leur conversation, mais le bruit des voitures et les voix fortes d'un couple de personnes âgées l'en empêchait. Agacée, elle regarda le couple et s'aperçut qu'il s'agissait des clients de l'hôtel, Monsieur et Madame Deville, qui se disputaient au sujet de ce qui s'était produit la veille.
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