| | L'âme des poètes | |
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+8oleron Pom Lahidra Kinamoon Catamiaou la Gazelle le Kat Isis 12 participants | |
Auteur | Message |
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Kinamoon Kriskatanois(e)
Nombre de messages : 474 Localisation : Laval (Québec) Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 9 Mai à 8:03 | |
| c'est l'enfant de chaque matin qui nous permet de se serrer la main. On a la joie de le rencontrer sur le chemin et dans notre coeur il chante son refrain. ça fait oublier les chagrins et avec lui on prépare le lendemain tout joyeux et serein il jaillit du temps qui marche sans fin. ça donne de la joie quand on sort de chez soi et ce mot réconforte quand il fait froid car parfois sous le fardeau on ploie. c'est très bon pour le coeur où la solitude verse des pleurs ça lui apporte un peu de chaleur en lui faisant espérer que viendra le bonheur. s'écrit tout simplement se prononce naturellement on doit être poli évidemment. il faut l'entendre quotidiennement. Alors... À TOI AUJOURD'HUI ! | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Mar 10 Mai à 12:29 | |
| Ca va se lever
"ça va se lever!" Les grenouilles me l'ont dit, Et l'herbe verte dans le fossé, aussi Écarquillant ses mille yeux, elle m'a dit: "ça va se lever" Pourtant le ciel est gris, Pourtant le ciel est lourd. J'entends tomber la pluie... Ses gouttes rondes et bruyantes s"écrasent sur les toits, Elles inondent tout ce qu'on voit. "ça va se lever" Je te dis!
Le vent tord les grands arbres, Il échevelle les petits Qui tiennent leurs racines à deux branches Pour ne pas s'envoler aussi, Comme leurs feuilles, Qu'ils ont pleurées une à une avant la pluie. La tempête gronde, Il fait presque nuit à midi; "ça va se lever!"
Sur la terre c'est la tourmente Qui prend les hommes et les secoue, Ils pleurent, meurent et tuent partout. "ça va se lever"! Un grand cyprès emmitouflé Me l'a crié. Regarde... au loin ... déjà ... C'est plus clair! "ça va se lever, mon cœur" Patience!
Joëlle Llapasset | |
| | | Kinamoon Kriskatanois(e)
Nombre de messages : 474 Localisation : Laval (Québec) Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: L'âme des poètes Mer 11 Mai à 20:54 | |
| Soleil que tu es beau toi qui te lève tous les matins que chaque jour sois nouveau pour moi chaque lendemain Aujourd'hui tu seras hier temps présent tu fileras vers demain souci, rancune, colère tu sauras effacé en un tour de main... Soleil que tu es beau remplis mon coeur de ta beauté et quand tu iras te coucher Laisse moi rêver Jusqu'au prochain lever......... | |
| | | Kinamoon Kriskatanois(e)
Nombre de messages : 474 Localisation : Laval (Québec) Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: L'âme des poètes Jeu 12 Mai à 5:59 | |
| Les 13 commandements de la vie Le plus grand handicap, c'est la peur. Le plus beau jour, c'est aujourd'hui. La chose la plus facile, c'est de se tromper. La plus grande erreur, c'est d'abandonner. Le plus grand défaut, c'est l'égoïsme. La plus grande distraction, c'est le travail. La pire faillite, c'est le découragement. Les meilleurs professeurs, ce sont les enfants. Le plus grand besoin, c'est le bon sens. Le sentiment le plus bas, c'est la jalousie. Le plus beau présent, c'est le pardon. La plus grande connaissance, c'est celle de soi. La plus belle chose au monde, C'EST L'AMOUR. (Auteur inconnu) | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Dim 15 Mai à 20:00 | |
| Il n'y a pas d'amour heureux
Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n'y a pas d'amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n'y a pas d'amour heureux
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n'y a pas d'amour heureux
Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour à tous les deux
Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946) mis en musique et chnté par Brassens | |
| | | Kinamoon Kriskatanois(e)
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 16 Mai à 16:53 | |
| La grenouille mutante Insatisfaite d'être grenouille dans l'étang elle vit qu'au dehors en se transformant elle pourrait vivre mieux Mais je rêve............ Je rêve encore............. Car j'aime rêver à l'Impossible | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Ven 20 Mai à 1:21 | |
| Berceuse J’ai perdu un bout de rêve Quelque part sous l’oreiller Il se dissipe quand je me lève Sans lumière sans beauté
Je te chante un bout de monde Sur une chaise à tes côtés Des histoires de terre pas ronde De magiciens de sorciers
J’ai laissé mon âge ma peine Tout en bas de l’escalier Je suspends ces années vaines Pour mieux pouvoir te veiller
J’ai gagné un bout de vie Je te laisse l’imaginer Maintenant tu t’es endormi C’est pour moi que j’ai chanté
J’ai volé un bout de rêve A un enfant qui passait Je vois le jour qui s’achève Sans lumière sans beauté
J’ai détruit un bout de monde Pour mieux pouvoir démontrer Que les humains sont immondes Qu’il n’y a rien à espérer
J’ai lancé ces âges de haine Tout en bas de l’escaliera Et j’accuse ces années vaines Toi tu dors sans te douter
J’ai perdu un bout de vie Sur ma chaise à te veiller Maintenant tu t’es endormi C’est pour moi que j’ai chanté Stéphane Paccaud | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Ven 20 Mai à 18:44 | |
| Mots perdus
Il faudrait une échelle Pour monter jusqu'aux mots Les gravir ligne à ligne Et lire au-delà des marges Les rimes du temps passé,
Observer une minute de silence A n'entendre que le bruit Des ailes d'un vent de nuit Qui râlait sous les ponts,
Rejouer les aubes rompues Au bout des nuits de houle,
Déplier les déserts de papier Piqué de flaques bleues Où brillaient nos soleils.
Et la neige habilleuse De ces mots suspendus Qui sans elle étaient nus, A-t-elle cicatrisé Ces blessures de bois morts ?
S'il n'était qu'amertume A feuilleter nos vieux livres Permettez qu'on oublie Nos plumes et nos papiers Pliés comme des bateaux Naufragés de l'écume
Et qu'à recommencer Le printemps nous revienne.
François Rivals | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Jeu 26 Mai à 1:14 | |
| Entre,
Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis,
Ce que tu veux entendre, Ce que tu crois entendre, Ce que tu entends,
Ce que tu veux comprendre, Ce que tu crois comprendre, Ce que tu comprends,
Il y a neuf raisons de ne pas communiquer.
Mais essayons quand même...
Bernard Werber | |
| | | Kinamoon Kriskatanois(e)
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Ven 27 Mai à 1:40 | |
| Dans la vie, Il n’a rien de fini, Tant et aussi longtemps, Que l’amitié vaincra le temps, Il y a des jours, On dirait qu’ils durent toujours, Qu’ils ne veuillent pas se terminer, Parce que nous sommes déprimés, C’est dans c’est moment, Que l’on découvre réellement, Ceux pour qui on leur tien vraiment, Au coeur le plus profondément, L’amitié c’est l’une des choses les plus précieuses, Autant et même la plus merveilleuse, De tout ce qu’il peut exister, Même dans nos pensées, Sans l’amitié, Rien ne pourrait exister, Toute histoire, N’aurait pas d’espoir, Car tout commencement, Prends nécessairement De l'amitié. | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 30 Mai à 20:20 | |
| Sens dessus dessous Actuellement, mon immeuble est sens dessus dessous. Tous les locataires du dessous voudraient habiter au-dessus! Tout cela parce que le locataire qui est au-dessus est allé raconter par en dessous que l'air que l'on respirait à l’étage au-dessus était meilleur que celui que l'on respirait à l’étage en dessous! Alors, le locataire qui est en dessous a tendance à envier celui qui est au-dessus et à mépriser celui qui est en dessous.
Moi, je suis au-dessus de ça! Si je méprise celui qui est en dessous, ce n'est pas parce qu'il est en dessous, c'est parce qu'il convoite l'appartement qui est au-dessus, le mien!
Remarquez . . . moi, je lui céderais bien mon appartement à celui du dessous à condition d'obtenir celui du dessus! Mais je ne compte pas trop dessus.
D'abord parce que je n'ai pas de sous! Ensuite, au-dessus de celui qui est au-dessus, il n'y a plus d'appartement! Alors, le locataire du dessous qui monterait au-dessus obligerait celui du dessus à redescendre en dessous.
Or, je sais que celui du dessus n'y tient pas! D'autant que, comme la femme du dessous est tombée amoureuse de celui du dessus, celui du dessus n'a aucun intérêt à ce que le mari de la femme du dessous monte au-dessus!
Alors, là-dessus ... quelqu'un est-il allé raconter à celui du dessous qu'il avait vu sa femme bras dessus, bras dessous avec celui du dessus? Toujours est-il que celui du dessous l'a su!
Et un jour que le femme du dessous était allée rejoindre celui du dessus, comme elle retirait ses dessous ... et lui, ses dessus ... soi-disant parce qu'il avait trop chaud en dessous ...
Je l'ai su .. parce que d'en dessous, on entend tout ce qui se passe au-dessus ... Bref! Celui du dessous leur est tombé dessus! Comme ils étaient tous les deux soûls, ils se sont tapés dessus!
Finalement, c'est celui du dessous qui a eu le dessus! Raymond Devos | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Mar 31 Mai à 16:26 | |
| Un texte plutot dur sur l'amour...
" Tu n'as jamais eu l'oeil assez aigu pour entrer en moi au-delà de ma peau. Il n'y a qu'à te regarder les yeux pour savoir que ce n'est pas vrai. Qu'est-ce que tu peux voir, avec ces yeux-là ? De la chair chaude où tu as envie de mettre la main. C'est tout. Qu'est-ce qui entre en toi quand tu me touches ? Ce chaud, ma peau douce, c'est tout. Tu crois qu'un jour tu pourras entendre un peu le bruit de mon sang ? Jamais de la vie ! Sourd, sourd et sourd... Tu as les oreilles, les yeux et les mains égoïstes. Tu vois pour toi. Tu regardes. Qu'est-ce que tu vois ? Tu ne vois rien. Tu vois tout ce que ça peut te rapporter comme plaisir. Pas plus."
Jean Giono. Le chant du monde. | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Mar 31 Mai à 16:28 | |
| Le meilleur moment des amours N'est pas quand on a dit : je t'aime Il est dans le silence même A demi rompu tous les jours
Il est dans les intelligences Promptes et furtives des coeurs Il est dans les feintes rigueurs Et les sévères indulgences
Il est dans le frisson du bras Où se pose la main qui tremble Dans la page qu'on tourne ensemble Et que pourtant on ne lit pas.
Heure unique où la bouche close Par la pudeur seule en dit tant ! Où le coeur s'ouvre en éclatant Tout bas comme un bouton de rose.
Où le parfum seul des cheveux Parait une faveur conquise Heure de la tendresse exquise Où les respects sont des aveux.
Sully Prud'homme | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 6 Juin à 4:13 | |
| Et un sourire
La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il ya toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un coeur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie à se partager.
Paul Eluard Le Phénix, 1951. | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Jeu 9 Juin à 12:53 | |
| Un nouveau départMe voici dans la lumière du petit matin, Regardant s’éloigner le train du non-retour Vers l’horizon, emportant mon passé au loin. Je reste seul avec moi, et le silence m’entoure
Je respire, j’écoute : plus aucun bruit... Je n’entends rien, même pas ces voix Qui, là-bas, m’assaillaient sans répit, M’encerclant de souffrance et de froid.
Je suis parti hier, emporté par l’espoir De me sauver enfin, de laisser tout ce noir! J’ai ôté, soulagé, le manteau de chagrin Qui étouffait ma vie sans lendemain...
Me voilà seul, tout au bout de nulle part, Mon passé gommé pour redessiner mon destin, J’avance en paix sur les rails d’un nouvel espoir, Peu à peu, à la recherche d’un nouveau demain.
Pas à pas, un peu d’amour à chaque fois: Un pied et puis l’autre, avec presque rien, Je m’en vais ailleurs, écrire une autre loi. Je vais bâtir le monde avec juste mes mains.
Ce paisible silence referme mes blessures, L’espoir, l’amour, vivre, pouvoir enfin sourire! Je pars à la rencontre de nouvelles aventures, Aujourd’hui, pour moi, s’ouvre peut-être l’avenir... | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 13 Juin à 3:47 | |
| Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté; J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie ; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Alfred de Musset | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 20 Juin à 1:47 | |
| Soupirail
Regard levé vers le soupirail regard tendu d'angoisse Il guettait le souffle du vent et seules les semelles qui martelaient la terre envoyaient une poussière d'oxygène en écrasant les cailloux blancs de ses espoirs
Regard levé vers le soupirail regard tendu d'angoisse il essayait de penser à autre chose à autre chose qu'à ce reflet de brise tiède à autre chose qu'à ce souvenir d'atmosphère
Souvenir de présence
Et quand il pensait son souffle
... s'amenuisait encore
Regard levé vers le soupirail regard vacillant Il voyait les scintillements de son illusion s'embrumer pâlir et leur lueur plâtrée devenait humide glacée dans le sanglot d'une seule larme
Dernière larme
Regard levé vers le soupirail regard trempé d'angoisse qui creusait son coeur comme une pierre tiède jusqu'au vertige d'un lac de chagrin
qu'il eût voulu artificiel qu'il eût voulu...
Sourire de politesse vague.
Ailen | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
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| Sujet: Re: L'âme des poètes Mer 29 Juin à 21:00 | |
| Je ne suis que l'ombre de vous même... Je ne suis que l'ombre de vous même, ce que je vaux, ce qu'on m'estime, dans une écuelle, quelques centimes, juste un symptôme de vos problémes.
Je me suis bâti des châteaux en Espagne, ils n'étaient que de carton, pas de champagne, j'ai marché des nuits entiéres, fuyant le froid et la misére.
Je vais dans des gares, sans prendre le train, je vais vers nulle part, pour tendre la main. Adossé à ce mur, je vois passer vos vies, elles ne sont qu'illusoires et mélancolies.
Le manteau de votre indifférence me glace plus que le frimas. Cela n'a rien à voir avec la chance, mon adresse n'existe pas.
Je suis enchainé à la rue, tel un forçat qui perpétue, l'espace d'une vie, sa peine et derriére lui l'entraine.
Il y a longtemps que vous ne m'avez vu, un vague souvenir, pas plus. Certains soirs, je passe sous vos fenêtres, en espérant vous apercevoir, peut-être... Modimohttp://modimo.canalblog.com | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Jeu 30 Juin à 11:11 | |
| Ce texte est un peu long, mais beau, tout simplement.... Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre? L'idée nous paraît étrange. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air et le miroitement de l'eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter?
Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d'insecte est sacré dans le souvenir et l'expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l'homme rouge.
Les morts des hommes blancs oublient le pays de leur naissance lorsqu'ils vont se promener parmi les étoiles. Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et de l'homme - tous appartiennent à la même famille.
Aussi, lorsque le Grand Chef de Washington envoie dire qu'il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le Grand Chef envoie dire qu'il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considérons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.
Cette eau scintillante qui coule dans les ruisseaux et les rivières n'est pas seulement de l'eau mais le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons de la terre, vous devez vous rappeler qu'elle est sacrée et que chaque reflet irisé dans l'eau claire des lacs parle d'événements et de souvenirs de la vie de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.
Les rivières sont nos frères, elles étanchent notre soif. Les rivières portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devez désormais vous rappeler, et l'enseigner à vos enfants, que les rivières sont nos frères et les vôtres, et vous devez désormais montrer pour nos rivières la tendresse que vous montreriez pour un frère.
Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos mœurs. Une parcelle de terre ressemble pour lui à la suivante, car c'est un étranger qui arrive dans la nuit et prend à la terre ce dont il a besoin. La terre n'est pas son frère, mais son ennemi, et lorsqu'il l'a conquise, il va plus loin. Il abandonne la tombe de ses aïeux, et cela ne le tracasse pas. Il enlève la terre à ses enfants, et cela ne le tracasse pas. La tombe de ses aïeux et le patrimoine de ses enfants tombent dans l'oubli. Il traite sa mère, la terre, et son père, le ciel, comme des choses à acheter, piller, vendre comme les moutons ou les petites perles brillantes. Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert.
Je ne sais pas. Nos mœurs sont différentes des vôtres. La vue de vos villes fait mal aux yeux de l'homme rouge. Mais peut être est-ce parce que l'homme rouge est un sauvage et ne comprend pas ?
Il n'y a pas d'endroit paisible dans les villes de l'homme blanc. Pas d'endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d'un insecte. Mais peut-être est-ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas ?
Le vacarme semble seulement insulter les oreilles. Et quel intérêt y a-t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit? Je suis un homme rouge et jne comprends pas.
L'Indien préfère le son doux du vent s'élançant au-dessus de la face de l'étang, et l'odeur du vent lui-même, lavé par la pluie de midi, ou parfumé par le pin pignon.
L'air est précieux pour l'homme rouge, car toutes choses partagent le même souffle -la bête, l'arbre et l'homme, ils partagent tous le même souffle. L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir. Et si nous vous vendons notre terre, vous devez la garder à part et la tenir pour sacrée, comme un endroit où même l'homme blanc peut aller goûter le vent adouci par les fleurs des prés.
Nous considérons donc votre offre d'acheter notre terre. Mais si nous décidons de l'accepter, j'y mettrai une condition: l'homme blanc devra traiter les bêtes de cette terre comme ses frères.
Je suis un sauvage et je ne connais pas d'autre façon de vivre. J'ai vu un millier de bisons pourrissant dans la prairie, abandonnés par l'homme blanc qui les avait abattus d'un train qui passait. Je suis un sauvage et je ne comprends pas comment un cheval de fer fumant peut être plus important que le bison que nous ne tuons que pour subsister.
Qu'est-ce que l'homme sans les bêtes ? Si toutes les bêtes disparaissaient, l'homme mourrait d'une grande solitude de l'esprit. Car ce qui arrive aux bêtes, arrive bientôt à l'homme. Toutes choses se tiennent.
Vous devez apprendre à vos enfants que le sol qu'ils foulent est fait des cendres de nos aïeux. Pour qu'ils respectent la terre, dites à vos enfants qu'elle est enrichie par les vies de notre race. Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné aux nôtres, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de l'homme. Si les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes.
Nous savons au moins ceci: la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. Cela, nous le savons. Toutes choses se tiennent comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses se tiennent.
Tout ce qui arrive à la terre, arrive aux fils de la terre. Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie: il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame, il le fait à lui-même.
Même l'homme blanc, dont le Dieu se promène et parle avec lui comme deux amis ensemble, ne peut être dispensé de la destinée commune. Après tout, nous sommes peut-être frères. Nous verrons bien. Il y aune chose que nous savons, et que l'homme blanc découvrira peut-être un jour, c'est que notre Dieu est le même Dieu. Il se peut que vous pensiez maintenant le posséder comme vous voulez posséder notre terre, mais vous ne pouvez pas. Il est le Dieu de l'homme et sa pitié est égale pour l'homme rouge et le blanc. Cette terre Lui est précieuse, et nuire à la terre, c'est accabler de mépris son créateur. Les blancs aussi disparaîtront; peut-être plus tôt que toutes les autres tribus. Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus.
Mais en mourant, vous brillerez avec éclat, ardents de la force du Dieu qui vous a amenés jusqu'à cette terre et qui pour quelque dessein particulier vous a fait dominer cette terre et l'homme rouge. Cette destinée est un mystère pour nous, car nous ne comprenons pas lorsque les bisons sont tous massacrés, les chevaux sauvages domptés, les coins secrets de la forêt chargés du fumet de beaucoup d'hommes et la vue des collines en pleines fleurs ternie par les fils qui parlent, ce que peut encore être la vie, ce qu'elle peut signifier. Le hallier disparu, et l'aigle disparu, c'est la fin de la vie, c'est le début de la survivance.RÉPONSE DU CHEF SEATTLE AUX DELEGUES DE LA MAISON BLANCHE QUI, EN 1854, PROPOSAIENT AUX SIOUX D'ACHETER LEURS TERRES POUR LE COMPTE DES ÉTATS-UNIS Son appétit dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu'un désert Le chef Seattle exprime en mots simple une réalité très dure...j'ai trouvé ce texte particulièrement touchant...d'autant plus que l'avenir lui a donné raison | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Dim 17 Juil à 9:57 | |
| Il est des matins...
Il est des matins de brumes, des matins où l’aube se lève comme à regret, ne faisant reculer que tout doucement le voile protecteur de la nuit. Des matins sans lendemains, qui n’éteignent pas les étoiles brillant au ciel de mon lit, quand la lumière se fait hésitante, infiniment tremblante, préférant se diluer dans le brouillard de mes pensées, pâle lueur laiteuse, rendant l’humeur taiseuse... Des matins ou le paysage de ma vie se fait flou, au regard d’un amour un peu fou...
Est-ce la rosée ou les larmes qui emperlent mon visage ? ...
Il est des matins sans romance, simple erreur, nulle inconstance... la rose des sables devient rose de chair, la poussière du désert se fait rocher sous rayon de glace, aucune grand voile ne dépasse la ligne courbe de l’horizon, les yeux se baissent... les yeux se ferment. Regarder tout là haut vers l’astre roi, s’offrir telle sacrifiée sur l’autel des mots, sachant que le choix n’est plus qu’un souvenir vague recouvert d’écume, refluant en pays d’embruns.
Est-ce la rosée ou les larmes qui emperlent ton visage ? ...
Il est des matins qui ressemblent à des crépuscules, soleil couchant sur mon corps vibrant, lame de fond mourant sur les rivages d’émotion, souffle pur sur pétale de rose, caresse du vent éperdu, hésitant entre doux zéphyr et sirocco sauvage, tempête soudaine, l’oiseau de feu le temps d’un soupir, tourne et virevolte, puis s’enfuit d’un battement de coeur. Le cri enfle et se déchire, s’éffiloche et se casse. Le cri meurt sans un cri. Alors l’ame se fait plume, que je trempe dans l’encre de mon sang, pour dessiner sur le sable, en folles arabesques, le mot magique...
Est-ce la rosée ou les larmes qui emperlent nos visages ? ...
Caly | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Mer 27 Juil à 21:01 | |
| Oser
Oser m'approcher d'une tombe,
Grise et sombre
Dans un vieux cimetière,
En pays de poussière
Des murs qui croulent,
Des larmes qui coulent...
Un vieux cimetière
Et mon coeur en bannière...
Quelle est la pierre qui porte ton nom ?
Toi à qui je n'ai même pas pu offrir un prénom ?
Moi je voulais t'appeler quentin
Ou alors sébastien
Je n'en ai pas eu le temps excuse moi
Les parents tu sais, ça fait parfois des dégâts
Reste que pas un endroit ou mettre des fleurs
Pas une stèle ou reposer mon coeur...
Excuse mon émotion
Je te demande pardon
Je sais bien que je ne le mérite pas
Je sais, mais ne me juge pas
Je t'ai tué
Mais ce jour la je me suis tuée aussi tu sais !
Ne me juge pas
Je souffre depuis tellement longtemps déjà
Certains me disent de tourner la page
D'autres parlent de mirage
Moi je sais qu'il y a toi
Qu'il y a moi
Et que le deuil ne passe pas par l'oubli
Ni mettre une croix sur les "et si"
Accepter
Accepter
D'approcher ce cimetière
Ou tu n'as même pas une pierre
Caly | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
| Sujet: Re: L'âme des poètes Jeu 28 Juil à 2:31 | |
| L'aïeul et l'enfant Se tenant par la main, Réduits au silence, Hors du temps présent, Le nouveau et l'ancien Dans la même innocence Retrouvent l'intant De leur éternité ! Sans aucune malice, Ils donnent l'image De deux initiés, De fameux complices Si près du rivage ! L'enfant, au matin De son existence Emprunt de mystère, L'aieul sur le déclin Retrouvant l'Espérance Source de Lumière ! Jacqueline G. (poème écrit le jour du baptème de mon fils par une amie ) | |
| | | Kinamoon Kriskatanois(e)
Nombre de messages : 474 Localisation : Laval (Québec) Date d'inscription : 03/01/2005
| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 8 Aoû à 2:19 | |
| Lisez ce texte - son âge est inscrit à la fin. Vous serez surpris ! - Un soir, une petite fille parlait à sa grand-mère de diverses choses, entre autres du "taxage" à l'école, de la drogue et des ordinateurs. -- La grand-mère répondit : Bien... attends une minute... Moi je suis née avant : - la télévision - le vaccin contre la polio - les mets congelés - les lentilles de contact - les frisbees et la pilule anticonceptionnel. -- Il n'y avait pas de : - radar - de cartes de crédit - de laser - de crayons "ball-point". Les hommes n'avaient pas encore inventé : -les bas culottes -les appareils d'air climatisé -les lave-vaisselle -on faisait sécher les vêtements dehors à l'air frais -et aucun homme n'était jamais allé sur la lune. -Quand je me suis marié avec ton grand-père, c'était pour vivre avec lui toute ma vie. -Chaque famille avait un papa et une maman -Jusqu'à l'âge de 25 ans, j'appelais "Monsieur" tout homme plus vieux que moi -Et même après 25 ans, j'appelais toujours "Monsieur" tout homme qui avait un titre ou une profession même les policiers... -On ne parlait jamais d'homosexuels ou de transsexuels -On n'avait pas d'agence pour se trouver un amoureux -Les garderies, on n'avait pas besoin de ça -Les thérapies de groupe, jamais entendu parler de ça ! -Le sida... on ne connaissait pas ! -Nos vies étaient modelées sur les 10 commandements, le bon jugement et le bon sens -On nous avait appris très jeune la différence entre le bien et le mal et nous étions responsables de nos actes -Servir notre pays était un honneur ; vivre dans notre pays était un privilège. -On fréquentait nos oncles, nos cousins et cousines -Du time-sharing était du temps que les familles passaient avec leur enfants pas... des achats de condominiums en Floride -On n'avait pas de radio FM, tape recorder, CD, dactylo électronique, yogourt ou des gars qui portaient des boucles d'oreille et des filles avec des bijoux sur la langue ou dans le nombril -On écoutait des romans feuilleton à la radio et la musique de nos chanteurs préférés -Je n'ai jamais vu des filles tombées sans connaissance pour un chanteur ou un acteur -Made in Japan, c'était pour nous "rien de beau et durable" -Pizza ??? McDonald ??? Café instant ??? -Nous avions des magasins de 5-10-15 cents où on achetait des bonbons à la cent -Un cornet de crème glacée, un téléphone d'une boîte publique et une liqueur coûtait 10 cents -Et avec le même 10 cents, on pouvait poster 2 lettres ou cartes postales -Un beau Chevrolet de l'année coûtait entre $ 600 et $ 1000 mais qui pouvait se permettre un tel achat ? -C'est triste car la gazoline ne coûtait que 11 cents... le gallon ! Dans mon temps... ...l'herbe, c'était du gazon ...coke, une liqueur douce ...pot, un vase quelconque ...chip, une petite pièce de bois ...hardware, c'était le nom anglais de la quincaillerie du coin ...et software, ce mot n'existait pas ! Et nous avons été la dernière génération à croire qu'il fallait un homme pour faire un bébé à une femme. Pas surprenant que la jeune génération nous traite de "vieux et confus " n'est-ce pas ? Tu crois que je suis une vieille femme ? Quel âge crois-tu que j'ai ? Tu vas être surpris ! Car je n'ai que 58 ans ! | |
| | | Sun_Cat Locataire
Nombre de messages : 32 Localisation : Québec Date d'inscription : 01/08/2005
| Sujet: Re: L'âme des poètes Lun 8 Aoû à 4:48 | |
| Les larmes coulent comme mon sang Elles ne cesseront jamais Coulent, coulent sans arrêt Elle continuront de verser même en mourrant Pleurer me blesse, mais je ne peux cesser Cela fait maintenant partie de ma vie Que très rarement je souris Que se passe-t-il, plus de gaieté? Ah non, faut que ces larmes arrêtent de couler Il faut que je retrouve le sourire Retrouver mon goût de vivre Ô amour, viens me retrouver Je veux que les gens sache m'aimer Que je sois quelqu'un de bien à leurs yeux Savoir qu'eux, ils sont heureux Et de savoir, jour après jour, les écouter Ces larmes de sang ne cesseront jamais? Je ne veut plus pleurer à partir de maintenant Non, cela me fait bien trop mal en dedans Mon prince charmant, je voudrais tant t'aimer Tu es si loin de moi Mais si proche dans mon coeur Viens rejoindre mes rêves, mon bonheur Viens à l'intérieur de moi Ces larmes ne couleront plus sans cesse Tu es en moi, et je t'aime Dans mes rêves, je porte le diadème Je serais maintenant ta princesse -Catherine C.- | |
| | | Isis Adjointe à la qualité de vie
Nombre de messages : 4193 Localisation : Villepinte Date d'inscription : 25/11/2004
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| Sujet: Re: L'âme des poètes | |
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| | | | L'âme des poètes | |
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